Sophie ARUTUNIAN : « J’ai décidé d’assumer le fait d’être féministe »

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Dans le cadre du « Tour-e-media », une rencontre a été organisée avec Sophie ARUTUNIAN, responsable pédagogique de l’ISCPA. Elle évoque ses engagements vis-à-vis du féminisme et son désir de transmettre son savoir-faire que ce soit au niveau professionnel ou associatif.

Quel est votre parcours professionnel ?

« J’ai eu un bac ES, puis en sortant de mon école de journalisme, je suis devenue pigiste pendant dix ans. Quand je suis arrivée à Toulouse, j’ai fait de la radio en début de carrière dans une entreprise qui s’appelle « A2PRL ». J’ai bifurqué vers la presse écrite et web et j’ai été recrutée à « La Tribune ». Je n’étais pas très intéressée par l’économie mais au final, j’y ai trouvé un réel intérêt. Parallèlement à ma carrière de journaliste, je suis très impliquée dans « Esprit’Critik ».  Ainsi que sur la place des femmes dans les médias avec l’animation de tables rondes et la participation à un outil comme « L’annuaire des expertes » qui permet de mettre en avant des femmes expertes afin d’encourager les journalistes à ne pas interviewer que des hommes.

Comment avez-vous eu l’idée de faire de la formation ?

« Je suis journaliste en rédaction et j’ai reçu beaucoup de stagiaires durant dix ans. Je me suis rendue compte que j’aime bien transmettre ce que je sais faire. Quand j’ai su durant le confinement que l’ISCPA  cherchait une responsable pédagogique, j’ai saisi ma chance.  J’ai également monté l’antenne toulousaine de « Esprit’Critik » où l’on intervient dans des collèges à deux. C’est important que les jeunes comprennent la manière dont l’on devient dépendant des réseaux sociaux et leur faire prendre conscience qu’ils ont aussi leur part de responsabilité dans la propagation de fausses informations. »

Comment en êtes-vous arrivée à faire du bénévolat ?

« Pour « Esprit’Critik », c’est le club de la presse qui est venu me chercher. Je venais de quitter « La Tribune ». Je faisais une pause dans ma carrière ainsi j’ai pu développer ce concept. Souvent c’est de l’opportunité. Pour « Femmes et média » je suis avec une autre journaliste qui porte ces thématiques-là. Personne ne fait du bénévolat tout seul, c’est des collectifs, des associations qui sont déjà montées. J’ai envie de m’engager bénévolement parce que c’est une façon pour moi de contribuer à rendre ce monde meilleur. »

Pourquoi cet engagement auprès des femmes ?

« Il y a eu des mouvements internationaux qui m’ont marqué comme le mouvement « MeToo ». Par la suite je me suis mise à suivre des féministes que je ne connaissais pas avant. Il y a un travail de sensibilisation quotidien. Il est important aussi de se questionner soi-même pour ne pas perpétuer les clichés. J’ai décidé d’assumer le fait d’être féministe pour que les jeunes filles puissent s’identifier et libérer la parole autour du sujet. Le féminisme permet l’entraide entre les femmes mais aussi avec les hommes qui souffrent tout autant du patriarcat. »

Comment arrivez-vous à gérer votre temps étant donné votre polyvalence ?

«  »Esprit’Critik »  demande énormément de coordination. C’est beaucoup d’échanges de mails et de coups de fils  avec les bénévoles.  Pour « Femmes et médias » mon action consiste surtout à animer des tables rondes de temps en temps. Ce sont des activités que je fais en fonction de mes disponibilités, de mes pauses au travail. Je fais également partie d’une association qui s’appelle « La Chance » qui agit pour plus de diversité dans les médias. Le samedi après-midi je vais y donner des cours à des futurs journalistes mais je ne suis pas sûre de pouvoir continuer cette année. Il faut trouver le bon dosage pour arriver à tout gérer. »

Y-a-t-il une activité qui vous tient plus à cœur que les autres ?

« Mon travail passe avant tout. Si  je devais arrêter tous mes engagements associatifs, je resterai fidèle à mes convictions et continuerai à défendre les droits des femmes et l’esprit critique. »

Groupe 5 : ROSSI Céline, FRENKEL Alexandra, SOULIOL Manon, BARRAU Simon, BARTHE Pauline.

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