Le 104, un lieu aux mille facettes 

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Peu connu, mais très utile et utilisé, le 104 est un lieu d’épanouissement artistique. N’importe qui peut venir n’importe quand, s’installer n’importe où et exercer n’importe quelle pratique culturelle ou simplement se balader. « C’est un peu un laboratoire d’expérimentation » aime le qualifier Bruno Madala, directeur technique du 104.

Derrière ce lieu pour le moins atypique, se cache une histoire des plus surprenantes. En effet, avant d’accueillir du public de façon libre et gratuite, ce bâtiment fût un centre de pompes funèbres, et ce depuis sa création en 1873 jusqu’à sa fermeture en 1998. En 1928, la façade du bâtiment a été classée « monument historique », de quoi renforcer la crédibilité de ce lieu autrefois critiqué. Encore aujourd’hui, tous les éléments de construction, que ce soit les murs, les pavés ou même le toit, tout est d’origine pour conserver l’authenticité du lieu. Situé dans le XIXe arrondissement de Paris, à proximité du parc de la Villette, le 104 se trouve en plein milieu d’habitations dont les immeubles sont surnommés « orgues » en raison de leur taille et leur effet imposant.

La construction du bâtiment au milieu d’une zone urbaine fût, à l’époque, source de nombreux débats et polémiques. Les habitants voulaient plus de logements, mais le maire de l’arrondissement en question s’y était opposé, validant le permis de construire. Ainsi, le Centquatre fait aujourd’hui office de faille culturelle dans cet environnement industriel.

Une reconversion des plus inattendues 

Depuis 2008, le lieu a rouvert et s’est reconverti en ce qu’il est désormais : un lieu en libre-service pour les artistes en tout genre, les promeneurs du dimanche, les férus de bonnes adresses, les parents fatigués et simplement les curieux ou les perdus. Tous le types de personnes se confondent sous la grande halle au toit de verre. « Pendant 100 ans, ce lieu fut des pompes funèbres et maintenant, après Covid, on y retrouve la vie », indique Tom, notre guide, qui semble s’être bien imprégné du lieu depuis les quelques années qu’il y travaille.

De tous les horizons et de tous les âges, les habitants du quartier ou même de plus loin, viennent prendre un bol d’air, de culture et d’amusement au 104. Cet afflux de milieux hétéroclites entretient la notoriété du lieu en appuyant sur cet aspect social très ouvert qui est l’une de ses caractéristiques principales. Au sujet des danseurs dont il s’occupe, le chorégraphe Smiley l’affirme, « la plupart viennent de Toulouse ou de Marseille, mais ils peuvent venir aussi parfois de bien plus loin comme la Chine ou le Japon. »  

 

Groupe 16 : Olga Dardard, Tom Leray, Gabrielle Bellay, Clara Elfort-Louis 

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