Parcours et perspectives au Progrès de Lyon

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Au cours de notre visite au Progrès, nous avons encore une fois pu rencontrer deux journalistes aux parcours et perspectives différentes sur le métier. C’est donc avec Sophie Desjardin, responsable du service vidéo et Marion Saive, journaliste au service des sports que nous avons tenu cet entretien, avec l’accueil de Sandra Fargier, cadre polyvalente au desk central.

Qu’est-ce que le Progrès ?

Le Progrès est donc un journal régional français, qui englobe les nouvelles nationales, mais aussi et surtout toute l’info locale du Rhône. C’est dans les locaux de leur siège social que nous avons rencontré les interviewées, mais aussi là où viennent travailler les 450 autres collaborateurs du journal. Après avoir parlé de leurs parcours respectifs, nous avons pu échanger sur certains enjeux plus vifs au sein de la profession.

La place des femmes dans le journalisme

Au centre de nos discussions, un sujet s’est détaché comparé à nos autres rencontres : la place des femmes dans le journalisme, et notamment dans le monde du sport. Au cours de notre échange avec Maison Saive, elle nous a fait part de son évolution vers le métier. Après une licence de droit et science politique, celle-ci n’avait pas encore trouvé sa voie: c’est son master en métier du journalisme puis son alternance au CFPJ qui lui a ouvert les portes du Progrès en 2015. Profitant d’une vague de retraites, elle a pu s’insérer facilement dans le monde du travail, en commençant par être journaliste locale. A l’heure actuelle, elle travaille au service des sports en tant que journaliste digitale dans la rubrique de trois disciplines: le football, la natation et les sports de combat notamment. Ayant une préférence pour le format du portrait, Mme Vaise se déplace partout en France pour des reportages et autres interventions, pour interviewer des professionnels, des entraîneurs, des jeunes espoirs.

Comment faire sa place en étant une femme

Elle a cependant dû faire sa place: entre discrimination positive et comme elle le dit, le fait de passer pour “un ovni lors de mes déplacements”, il faut s’y connaître et faire preuve d’aplomb. La presse tenant difficilement sa place aux côté des médias télés, il faut d’autant plus assurer son rôle et vérifier que le travail soit bien fait. En passant par toutes ces étapes dans le foot par exemple : présenter l’équipe, compte rendu post-match, et enfin faire un papier retour anglé. Les intérêts sportifs du grand public gèrent ses priorités, mais cette journaliste passionnée de sport tient aussi à donner de la visibilité : la boxe par exemple renferme “pleins de petits joyaux” qu’il reste encore à révéler selon elle, notamment à Lyon. Enfin, Marion Vaise a trouvé sa place au Progrès, et compte participer à refermer ce gouffre dans les sports hommes/femmes, mais aussi dans le journalisme sportif.

La transformation du métier

A l’image des autres rencontres que nous avons pu avoir avec d’autres interviewés expérimentés, un sujet est revenu : la transformation du métier. Au Progrès, le journal ne cesse de se réinventer pour s’adapter aux pratiques de consommation, et Sophie Desjardin est un des personnages clefs à la tête de ce changement.

Sophie Desjardin, une femme expérimentée

Après avoir grandi en tant que journaliste au sein d’Euronews pendant plus de 24 ans, elle se sentait en déconnexion avec le terrain, et perdait peu à peu le fil du “pourquoi” elle était là, pourquoi journaliste : elle a voulu arrêter. Puis quittant “cette Tour d’Ivoire qu’était devenue la chaîne, elle se dirige vers l’enseignement. A ce moment-là il lui manque quelque chose, et c’est il y a deux ans que Mme Desjardin choisit le Progrès, où elle se retrouve confrontée à gérer l’avenir numérique qui se profile pour le journal et se répéter: savoir évoluer est possible. Toute son équipe se retrouve à devoir apprendre à monter, filmer, appréhender ce nouveau médium de travail alors étranger des journalistes de presse écrite. Il faut alors tout réapprendre pour être habile, se former, s’entraîner, se développer. Les plus de soixante-dix ans qui composent encore 60% du lectorat ne seront bientôt plus là, et il faut cibler le public de demain, apprendre de nouveaux codes : le prochain chantier se trouve d’ailleurs être les réseaux sociaux.

Groupe 3 : Oki Dammery Bree – Lily Persoud – Estelle François – Nina-Lou Jacquet – Agathe Meyer – Hugo Hasbroucq – Alexis Blanc – Elliot Radix – Flavien Crozier

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