Le Figaro : Un journal en mutation (J1 Paris)

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En 2026, le Figaro fêtera ses 200 ans. Pour traverser les époques et durer, le journal à dû s’adapter. Il s’est décliné dans des formats plus magazines avec Madame Figaro ou encore Figaro Voyages. Aujourd’hui, avec l’arrivée de l’information en continu et des nouveaux modes de consommation, le journal doit se réinventer.

Le numérique : objectif numéro un

Pour les équipes du Figaro, aujourd’hui le basculement est clair : le web est prioritaire sur le print. C’est la raison pour laquelle Alexis Brézet, directeur de la rédaction, définit désormais le Figaro comme « un média permanent ». Ce virage vers le web permet au journal de s’adapter aux nouvelles pratiques des lecteurs. Lors de la conférence de presse, ils choisissent les sujets que les journalistes publieront à différents moments de la journée. Alexis Brézet trouve que cette méthode permet « de lancer les sujets plus tôt ». Cela laisse le temps aux journalistes d’écrire des papiers beaucoup plus approfondis et aboutis tout en gardant une certaine rigueur d’écriture. « Il faut expliquer plutôt qu’annoncer » souligne Philippe Gélie, directeur adjoint de la rédaction.

Les données au service de l’éditorial

Pour enclencher cette mutation vers le web, c’est toute l’organisation qui a été repensée. Désormais, la conférence de rédaction web a lieu avant celle du print car elle est considérée comme plus importante. Elle débute toujours par des chiffres sur les audiences et surtout sur le nombre de nouveaux abonnés. Ils peuvent aussi savoir quel article à rapporter le plus d’abonnés et adaptent la hiérarchie du site en conséquence. Les contenus les plus lus sont donc mis en haut du fil d’actualité pour attirer de potentiels nouveaux lecteurs et fidéliser leurs anciens. Le plus important est donc ce que lisent leurs abonnés.

Le journal papier résiste toujours

Pour autant, le Figaro ne délaisse pas sa partie papier. Les tirages de son journal atteignent 130 000 exemplaires en semaine et 250 000 le weekend, et ils détiennent toujours environ 100 000 abonnés au papier. Même si les ventes papiers ne cessent de décroître de 10% par an, elles permettent au journal des revenus quotidiens grâce à la publicité. La publicité est placée stratégiquement dans le journal, et le groupe n’hésite pas à faire de la promotion pour ses actionnaires et ses nouvelles émissions. Les revenus du Figaro sont donc répartis entre la publicité et les abonnés, que ce soit sur le site web ou sur le journal papier.

Fort de son héritage, le Figaro cherche à s’adapter sans renier son identité. Dans ce nouveau paysage médiatique, la mutation vers le numérique est essentielle pour continuer d’exister. C’est ce que le Figaro a bien compris.

BUISSON-BOA Hugo, CUVILLIEZ Manon, DEBURE Teri, DELEBECQUE Chloé

Vidéo : https://youtu.be/hlIj6xAfOSY?si=IxOyF3nld4RggVfz

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