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Victor Gajan : “L’intelligence artificielle aide, mais seule l’intelligence humaine crée”

Victor Gajan : “L’intelligence artificielle aide, mais seule l’intelligence humaine crée”

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Lors de cet entretien, Victor Gajan, cofondateur de l’agence de communication BigHappy, revient sur la façon dont son équipe associe intelligence artificielle et créativité humaine pour créer des campagnes plus pertinentes et sur-mesure.

1. Comment avez-vous eu l’idée petit à petit d’utiliser l’IA et de l’intégrer à votre manière de travailler ?

On avait déjà la création et la diffusion. Il nous manquait un élément pour être vraiment précis : la connaissance des attentes. Il faut savoir ce que les gens veulent. On le faisait de manière traditionnelle, et on l’a fait évoluer en 2020. J’ai alors analysé que, sur Google, on pouvait voir exactement ce qu’il se passait dans la vie des gens. Aujourd’hui, il existe un lien très précis entre ce que les gens recherchent et la façon dont le business évolue, ainsi que les besoins des consommateurs.

Quand la data est arrivée, on a compris que l’on pouvait faire de la publicité sur mesure, des publicités qui concernent chaque utilisateur par rapport à sa navigation. À ce moment-là, la communication traditionnelle ne suffisait plus. On a vu apparaître des machines avec des personnes qui achètent en temps réel de la publicité et qui l’optimisent. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à intégrer ces outils à notre manière de travailler.

2. En quoi ces outils technologiques transforment-ils votre manière de travailler ?

On fait d’abord une étude des data pour comprendre ce que les gens pensent, par quoi ils sont intéressés, et ensuite on construit le concept créatif. On va avoir plusieurs axes de communication différents, qui sont chargés dans la machine en fonction de la cible. Ensuite, on a un système de tracking très précis, qui nous permet de voir quelle publicité marche avec quel type de personnes, et surtout quelle publicité fait vendre.

On observe ce que les gens recherchent sur un produit et on explique à la marque de quoi elle doit parler dans ses campagnes. J’analyse ce que les gens recherchent, mais aussi ce qu’ils disent sur les réseaux sociaux — Instagram, TikTok… On récupère tout ce qui se dit sur une marque et on le traque. Ensuite, on génère un résumé complet de tout ce qui a été dit, et de là, on identifie les thématiques importantes par rapport aux données. Cela change complètement la manière dont on conçoit nos campagnes.

3. Comment trouvez-vous un équilibre entre intelligence artificielle et intelligence humaine ?

L’intelligence artificielle tourne sur des données, mais quand elle exploite ces données, elle a du mal à les mettre en relation avec d’autres éléments. Le modèle de GPT, par exemple, n’est que de la statistique : il prend un enchaînement de cinq mots et calcule statistiquement le sixième. C’est comme ça qu’il construit une réponse. Ça tombe juste, mais ça reste de la statistique. L’IA n’a pas cette émotion ni cette créativité que l’humain possède, ni cette façon de corréler les informations pour tout mettre ensemble.

Pour moi, la meilleure alliance est celle des deux. L’IA est une aide magnifique, elle permet d’être plus rapide, mais l’intelligence humaine permet de contrôler, vérifier la pertinence et s’assurer que ce n’est pas n’importe quoi.

4. Comment arrivez-vous à montrer au client que l’IA peut renforcer et non remplacer la dimension humaine de la communication ?

L’IA a explosé dans la tête des gens avec l’IA générative. Mais chez nous, il y en a très peu, c’est un autre type de fonctionnement. Après, les gens cherchent surtout du résultat. Généralement, nos clients ne sont pas contre. Il peut y avoir des débats sur la créativité, mais utiliser l’IA générative sur la partie exécution, c’est mieux : le client paie moins cher et nous, on se concentre sur l’aspect créatif, sur le concept, et c’est ça qui a le plus de valeur.

L’IA aide seulement à exécuter. Que ce soit fait à la main ou que ce soit une machine qui l’exécute, ça reste une personne qui réfléchit derrière. Et ça, il faut bien que les gens le comprennent. Aujourd’hui, la vraie question est davantage celle de la véracité des données et de la confiance dans ce qu’on fait. C’est ça que nous devons garantir à nos clients.

ISCPA Toulouse – groupe 6- Zélia, Sarah, Djalalia, Claire, Célim

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Big Happy, l’agence toulousaine qui fait parler la data

Big Happy, l’agence toulousaine qui fait parler la data

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À Toulouse, Big Happy s’impose comme une agence où la donnée est au cœur de chaque décision. Pour cette équipe toulousaine, la data n’est pas un outil parmi d’autres : c’est la base de toute stratégie de communication.
Ici, plutôt que d’imposer des recettes, on scrute comportements, concurrents et tendances pour adapter le message de ses clients.
Installée au cœur de la ville rose, Big Happy revendique une approche fondée sur l’analyse : analytics, intelligence artificielle et observation du marché guident chaque étape de ses projets.
Le directeur de l’innovation data et du marketing prédictif, Victor Gajan, affirme aligner entreprises et offres « à la réalité de leur marché  » en s’appuyant sur la puissance de la data. Sa clientèle : des TPE, PME et organisations locales qui cherchent performance et attractivité.
Quand la donnée guide la stratégie
Concrètement, les interventions vont de la refonte d’identité à la mise en place de campagnes digitales pilotées par les chiffres. Pour les dirigeants, l’intérêt est clair : des messages mieux ciblés, des budgets optimisés et des résultats mesurables. L’angle choisi : comprendre comment une agence de taille humaine met la donnée au centre de sa réflexion stratégique pour aider les entreprises à se développer.
Sur ses réseaux, l’agence publie des exemples de campagnes et ses coulisses, pour montrer sa volonté de rendre visibles les effets concrets de cette approche. Implantée à Toulouse, Big Happy se présente comme un accélérateur pour les acteurs régionaux, notamment auprès des producteurs de vins qui « représentent près de 15% de leurs revenus. » Ces entités profitent ainsi de la nouvelle formule alliant humain et datas.

Groupe 4 – ISCPA Toulouse – Rémi, Mathilda, Mahelys, Dahiana, Imanol

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Victor Gajan : « L’intelligence artificielle est l’outil des curieux »

Victor Gajan : « L’intelligence artificielle est l’outil des curieux »

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Victor Gajan, associé directeur de l’innovation data et du marketing prédictif de Big Happy, nous explique comment l’agence accompagne les entreprises et les commerces pour comprendre les attentes des consommateurs et cibler leurs clients potentiels.

Qui sont les clients de Big Happy ?

Big Happy accompagne des entreprises dans tous les domaines comme l’agroalimentaire, cosmétique, viticulture, ou encore les petits producteurs.

Y a‑t‑il des limites vous poussant à refuser certains clients ?

En termes du nombre de clients que nous pouvons accompagner simultanément, il n’y a pas de limite stricte. Cependant, nous ne travaillerons pas avec des entreprises qui entretiennent de mauvaises relations ou des mauvais traitements avec leurs employés. Nous ne pourrions pas non plus collaborer avec l’extrême droite : si elle nous sollicitait, nous refuserions, car nous ne partageons pas les mêmes valeurs.

Comment établissez‑vous vos objectifs ?

L’objectif est de comprendre ce que les gens recherchent, de répondre à ces attentes, de délivrer un message percutant. Il est également très important de proposer des concepts créatifs.

À quel degré utilisez‑vous l’IA ?

Nous recourons tout le temps à l’intelligence artificielle pour nos études de data. Mais nous ne croyons pas que l’IA puisse tout faire : il y a toujours un être humain derrière pour vérifier l’exactitude des résultats. L’IA a du mal à mettre des données en relation entre elles, à les fusionner et les corréler. C’est une aide formidable, c’est l’outil des curieux, et étant moi-même très curieux, je passe beaucoup de temps avec l’intelligence artificielle. Mais l’intelligence humaine reste plus rapide, plus pertinente, plus objective. Je suis convaincu que la meilleure alliance, c’est l’alliance des deux.

Comment utilisez- vous l’intelligence artificielle pour bâtir une stratégie de marketing ?

Nous collectons des données, notamment via Google. En analysant les recherches Google, on peut prédire quelles ventes augmenteront dans les cinq ou six prochains jours, en se basant sur les recherches que les personnes font avant de les acheter. Nous réalisons également des études data avec nos outils, tels qu’AudienceInsight et BigAttentes, pour détecter les préoccupations de nos cibles. Nous identifions les mots-clés, les mots les plus recherchés, les sujets sur lesquels les clients se concentrent le plus que ce soit le prix, la composition ou encore l’origine française. En fonction de tout ça, nous savons ce que nous devons mettre en avant sur le packaging, ce qui est le plus vendeur et le plus recherché. Tout ça est réalisé grâce à l’IA.

 

Groupe 4 – ISCPA Toulouse – Dahiana, Mahelys, Mathilda, Imanol, Rémi

 

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Thomas Naudi : « Traiter un sujet en seulement 4 minutes, c’est frustrant. »

Thomas Naudi : « Traiter un sujet en seulement 4 minutes, c’est frustrant. »

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Au cours d’une visite dans les studios de la radio régionale 100 % Radio, l’un des reporters du media, Thomas Naudi, a pu répondre à des questions concernant son parcours, son rôle, et sa vision de l’organisation des programmes quotidiens de la radio.

Quel à été votre parcours professionnel et comment êtes vous arrivé à 100 % Radio ?

J’ai commencé mon parcours à l’ISCPA en 2018, où j’ai obtenu ma licence de journalisme en 2021. J’ai fait mon dernier stage de cinq mois ici à 100 % Radio, j’étais la personne qui présentait les flashs info. Au terme de mon stage, la direction m’a annoncé que la titulaire du poste le quittait et m’a proposé de la remplacer dès le mois suivant. C’est comme ça que juste après mon stage j’ai eu la chance d’être directement embauché ici.

Quel rôle vous a été attribué à la suite de votre embauche et quel est votre rôle actuel ?  

Durant mes quatre premières années ici, d’août 2021 à juin 2025, je présentais les flashs infos et les reportages. Je n’avais qu’un rôle de présentateur, je ne produisais pas de reportage de terrain. Il y a quelques mois, j’ai décidé d’arrêter la présentation pour me concentrer uniquement sur les missions de terrain. Je traite les évènements culturels et politiques de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne. Je couvre notamment des conférences de presse, mais les sujets restent assez variés.

Auriez-vous comme perspective future de reprendre votre rôle de présentateur où pensez-vous conserver votre rôle de reporter radio ?

Retourner à l’animation ? Oui, pourquoi pas. C’est un rôle qui m’a beaucoup plu. Mais l’avantage des missions du terrain par rapport à l’animation, c’est le contact humain. Quand j’étais animateur, je passais mes journées au studio à enregistrer des flashs info et diffuser le contenu que mes collègues m’envoyaient. Mon rôle actuel de reporter radio me permet de faire plus de rencontres et de découvrir des sujets plus diversifiés. Ce sont vraiment deux rôles très différents.

La radio étant un secteur extrêmement strict et précis en termes de temps d’antenne pour les différents programmes, cela vous est-il déjà arrivé de ressentir de la frustration par rapport à ce temps limité ? 

Effectivement, lorsque vous avez réalisé un reportage très intéressant qui mériterait d’être traité pendant 10 ou 20 minutes, et que le format de la programmation vous impose de le traiter pendant seulement 4 minutes, c’est frustrant. Mais cela nous force aussi à aller à l’essentiel et de faire passer notre message le plus clairement possible. De plus, nous produisons beaucoup d’articles web, qui est un format qui nous permet de beaucoup plus développer un sujet que l’on aurait pas pu approfondir sur un format audio.

Paul – Manon – Corentin – Priscila – Emma – Anaïs

 

 

 

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ToulÉco, à la conquête des territoires

ToulÉco, à la conquête des territoires

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Crée en 2008 par Martin Venzal, le média toulousain ToulÉco grandit au niveau régional. Implanté aujourd’hui à Montpellier ou dans le Tarn, l’expansion territorial continue. Le media mise sur sa proximité pour valoriser les dynamiques locales.

ToulÉco n’est pas resté focalisé sur Toulouse. Au fil des années, ce média spécialisé dans l’économie locale, a décidé d’élargir son implantation géographique. Cette stratégie de proximité lui a permis de se rapprocher de réalités locales moins relayé par les grands quotidiens nationaux.

L’un des exemples les plus marquants est la création de ToulÉco Tarn, une déclinaison axée sur l’actualité économique d’Albi, et de ses environs. Dans le même esprit, ToulÉco a également lancé des éditions distinctes à Toulouse et Montpellier, notamment à travers son “mook”, un magazine hybride entre livre et revue. Cette expansion territoriale permet d’adapter le contenu aux enjeux spécifiques de chaque métropole. 

Martin Venzal, directeur de publication, nous explique qu’aujourd’hui il ne compte pas  étendre son média au-delà de l’Occitanie. S’étendre d’avantage ferait perdre le coté familiale qu’il a oulu créer. Pour lui, le travail à réaliser au sein de la région est largement suffisant.  » La région occitanie  est équivalente à un pays comme les Pays Bas ou l’Irlande ». Explique t’il.

L’expansion de ToulÉco n’est pas uniquement territoriale. Aujourd’hui, le numérique joue un rôle clé dans la stratégie du média, avec des sites spécialisés, des bulletins d’information locaux et des reportages vidéo sur ToulÉco TV. Autant de contenus diversifiés qui permettent au média d’accroître sa présence dans les territoires et améliorer sa visibilité auprès d’un public varié.                                     

par  Hermès Hery Mallaury Villebasse, Ethan Maure, Emma Seni, Auxanne Lafrechoux.

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Le Club de la presse de Lyon : un carrefour d’idées et d’engagement

Le Club de la presse de Lyon : un carrefour d’idées et d’engagement

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Depuis près de 50 ans, le Club de la presse de Lyon fédère journalistes et communicants autour de valeurs fortes : partage, transmission, et défense d’une information de qualité. Leslie Laurent, déléguée générale et seule employée du club partage aux adeptes de journalisme et de communication l’histoire du club.

Créé en 1976 à l’initiative de journalistes lyonnais, le Club de la presse reste aujourd’hui un acteur incontournable de l’écosystème médiatique local. Il regroupe 300 adhérents à parts égales entre journalistes et communicants, et accueille aussi des étudiants en journalisme. Sa mission : favoriser les échanges, encourager la réflexion et défendre la liberté d’informer.

Dirigé par un conseil d’administration composé de 13 bénévoles, avec à sa tête une coprésidence (Murielle Florin, Jean-Pierre Vacher, Sandrine Boucher), le Club s’appuie sur sa déléguée générale Leslie Laurent, seule salariée. Ensemble, ils assurent le bon fonctionnement de la structure, qui se veut ouverte, dynamique et réactive.

Tout au long de l’année, le Club organise des événements phares : le Salon des médias lyonnais en mars, les Assises de l’éducation aux médias en juillet, ou encore un festival dédié aux étudiants en journalisme en novembre. À cela s’ajoutent des conférences de presse, des ateliers thématiques, des formations, des débats, ainsi que les déjeuners du Club, moments privilégiés de rencontre avec des personnalités du monde politique, économique ou culturel.

Engagé contre le fake news, le racisme et l’antisémitisme, le Club multiplie les actions d’éducation aux médias. « À l’heure où tout est fake news, on a vraiment besoin d’éduquer aux médias et à la com », rappelle l’équipe.

Autre outil emblématique : l’annuaire du Club, lancé en 1978 et disponible en ligne comme en version papier. Il facilite les relations presse et reste un lien précieux entre les membres.

Ancré dans la métropole lyonnaise, le Club de la presse entend continuer à jouer un rôle de pont entre générations, entre métiers, et entre idées, dans un monde médiatique en pleine mutation.

 

 

Groupe 4 : Oscar Pierroz, Tanguy Dubois, Alena Wachsmuth, Noah Baladou, Julie Dumont, Lisa Arzalier, Clemence Doitrand, Emilie Pilloix, Maty Ndyae, Zackaria Zeqo