Dans les locaux de PYC média, situés dans le XVIIIe arrondissement de Paris, nous avons rencontré Séverine Wilson, employée depuis plus de 10 ans à la direction du magazine Service.
Ce magazine est destiné aux entreprises de propreté, soit « toutes les entreprises qui nettoient les locaux. Ça peut être un hôtel, comme un bureau ou un hôpital », précise Séverine Wilson. Dès ses 15 ans, elle se voyait devenir journaliste, mais elle se destinait également à l’économie. Elle a donc fait une licence d’éco ainsi qu’un mémoire avant d’intégrer l’Institut français de presse (IFP) pour ensuite « travailler en presse écrite pour des magazines comme Enjeu, Les Échos, Challenge, Capital… », énumère la journaliste. Elle a enchaîné avec un DESS pour connaître l’environnement des entreprises. C’est ainsi qu’elle s’est intéressée à la presse écrite. Répondant à de nombreuses annonces, à la fois dans la presse et dans la communication, dont « un hebdomadaire économique spécialisé […]. C’était en fait un hebdomadaire de presse professionnelle sur le transport routier de marchandises.
Séverine Wilson s’est petit à petit prise d’affection à ce type de presse dit “pro”. Elle trouve le milieu enrichissant, et est libre de faire ou traiter ce que bon lui semble. Cela crée également des liens, car le journal vise toujours le même public à savoir les chefs et cadres d’entreprises. « Ensuite, j’ai été rapidement débauchée pour la création d’un magazine concurrent […], toujours sur le même sujet : le transport routier de marchandises. Après, j’ai pu rapidement évoluer en termes de salaire. Il faut aussi avoir cet aspect-là en tête », indique-t-elle, heureuse d’avoir eu la possibilité d’évoluer rapidement. L’aspect »petite taille » de l’entreprise lui plaît beaucoup, car il lui permet un ensemble de liberté d’action comme la récente création d’un podcast. « Ça me tenait à cœur, je me lance, j’expérimente. » Séverine n’a jamais voulu faire de télé, contrairement à l’écrit qui a toujours eu sa place dans son esprit. « Ça fait 10 ans que je travaille dans un magazine sur le nettoyage […] sur les sujets, on a l’impression de tourner en rond, d’aborder toujours les mêmes choses », relate-t-elle. Sandrine Wilson le précise, la diversification vers les vidéos, les émissions, les animations et autres lui permettent de créer des communautés. Loin d’elle l’idée de regretter son parcours. « Il y a dans la presse pro un petit confort, car on a moins ce problème de crédibilité », conclût elle en soulignant la fragile confiance de la population envers les journalistes.
Olga Dardard, Gabrielle Belay, Clara Elfort-Louis, Tom Lerray
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