Le cirque, un secteur attractif et familial qui pourtant fait débat

Catégories InstitutionÉtiquettes Publié le Le

Le plus ancien cirque du monde nous a ouvert ses portes pour que nous nous immergions ici. Entre polémiques et crises, l’histoire du Cirque d’Hiver Bouglione n’a pas été de tout repos durant ces longues dernières années.

Ces dernières années, la cause animale est un véritable sujet de controverses. « On n’a plus d’animaux domestiqués, on a fait ce choix pour la paix sociale », lance Fabrice Bing, chargé de production et de communication du Cirque d’Hiver.

La polémique des bêtes sauvages au cirque est une question qui, de nos jours, tourne comme un tigre en cage. Lors de notre visite des écuries, les noms de  »Cartouche »,  »Pompon » et  »Sinto » sont gravés sur des petits écriteaux rouges, symboles du passé du cirque. En effet, le gouvernement français a opté récemment pour une loi visant à interdire l’utilisation générale d’animaux non-domestiqués dans le cadre d’un spectacle de cirque.

La famille Bouglione n’est donc plus propriétaire d’animaux sauvages. Une restriction déplorée par l’équipe du cirque. « On est plus comme un zoo que comme un cirque », confie Fabrice Bing. Mais cette décision a également déçu une partie de la clientèle. Les enfants en particulier, mais aussi les spectateurs plus âgés qui viennent ou reviennent divertir leur âme d’enfant.

Mais ce n’est pas le seul obstacle auquel le cirque a fait face. Le Cirque d’Hiver a subi plusieurs crises au cours de son histoire. En effet, l’arrivée du cinéma et de la télé, ainsi que la popularisation du théâtre ont énormément impacté le célèbre cirque. Jusqu’à provoquer sa fermeture momentanée en 1983. Au fil des décennies, la troupe a dû innover pour continuer à percevoir des revenus. La famille Bouglione a donc décidé de louer le lieu afin qu’il puisse servir pour accueillir du public lors d’événements privés comme des conférences.

Récemment, c’est la crise sanitaire qui a touché le cirque de la famille Bouglione. L’année dernière, avec 160 prestations, le nombre de représentations a diminué d’environ ¼. Les membres de la troupe se sont retrouvés au chômage partiel en grande partie durant deux ans. Le Cirque d’Hiver ne bénéficie en effet d’aucune aide publique, un « sentiment de mépris de la part de l’État » est donc ressenti par les membres.

On remarquera donc, qu’au cours des années, les attentes et les perceptions changent et l’impact se fait ressentir sur la compagnie par le biais de sa clientèle. Malgré tout, la famille Bouglione a su rebondir face aux difficultés rencontrées et nous propose encore aujourd’hui d’assister à leurs célèbres spectacles.

Thiyagapalan Loyane, Choquart Mattis

NOTEZ CET ARTICLE : 1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles
Chargement

A découvrir dans la même rubrique