Karine CHAPERT : du journalisme au théâtre Sorano

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Karine Chapert, forte de 16 ans d’expérience au théâtre Sorano dont elle est actuellement secrétaire générale en charge de la coordination artistique et communication, revient sur son parcours professionnel.

Loin d’être prédestinée au domaine théâtral, Karine Chapert a toujours su qu’il lui fallait néanmoins un lien avec l’artistique dans sa profession. Pourtant, elle n’a pas un parcours d’études spécifiquement porté vers la culture. Au départ, le journalisme l’attire davantage, elle pratique la danse et est férue de cinéma. Elle fait ensuite une prépa, puis science po, un peu d’histoire de l’art et un master 2 dans la communication et les nouvelles technologies.

Le théâtre, « un peu par hasard »

Finalement, elle réalise son stage de fin d’étude au théâtre de la Cité où elle s’est finalement familiarisée avec le théâtre. A raison de trois spectacles par semaine, son œil se forme vite. Elle prône l’expérience acquise en pratique sans quoi sa carrière aurait pu être toute autre. Bien-sûr elle doit ses compétences en communication et sa culture générale à ses études, mais elle déclare : « je reste persuadée qu’un master c’est surtout un grade c’est plus symbolique qu’autre chose. Dans la pratique on apprend sur le terrain ».

 

Selon elle, la force du théâtre c’est la rareté du moment présent qu’on ne retrouve nul part, ni au cinéma ni dans un livre. Ce partage d’émotions entre les artistes et les spectateurs lors d’un soir en particulier, elle dit être séduite par cette communion, qui malheureusement lui échappe à cause du COVID-19.

« Le Sorano, c’est surtout le public qui vient dans l’enceinte des murs »

La propagation du virus la touche beaucoup, elle et son équipe, qui cependant prennent la menace à bras le corps. Afin d’entretenir ce lien privilégié avec leurs spectateurs après deux semaines de sidération, Karine Chapert établie une nouvelle stratégie de communication : elle développe une extension du site internet avec du contenu en ligne, elle interroge les compagnies pour des captations de spectacles pour que les gens puissent visionner des représentations chez eux ; Certes, c’est un pis-aller mais il faut entretenir la relation avec le public à la fois sur le site internet et les réseaux sociaux. « le 17 mars, […] on s’est senti comme les salariés de Lehman Brothers » plaisante-elle.

 

Une année compliquée mais c’est sans compter sur l’équipe très soudée du théâtre Sorano. La particularité de ce théâtre que Karine Chapert qualifie de maison, c’est la convivialité. L’équipe du Sorano se compose de 11 personnes qui ont toujours connu une forte cohésion. Durant le confinement, Karine Chapert et ses collègues s’appellent régulièrement, « même le dimanche ! » commente sa coéquipière Julie Guetrot. Appels vidéos fréquents pour partager des idées, conseiller des lectures et films…

« Chacun chez nous mais tous présents » 

D’autre part, le but est de désacraliser le lieu. « Le hall est petit, donc en temps de COVID c’est désavantageux, mais c’est surtout un atout pour la proximité entre les artistes, les spectateurs et l’équipe » explique Karine Chapert. Tous se rejoignent au bar, ouvert avant et après chaque représentations. Cette ambiance festive fait partie de l’identité du Sorano. Le public doit se faire plaisir : manger des produits sains et savoureux, boire un verre de vin, et rire. Il faut chercher l’émotion.

Le théâtre a une image assez poussiéreuse et c’est cette image stéréotypée du lieu que Karine Chapert et sa famille souhaitent briser.

 

G4 – Solène, Agathe, Fanny, Rayan

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