À la radio, l’exigence de la simplicité

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Nous avons eu la possibilité d’assister à la matinale 7h-9h de la radio Europe 1 depuis la régie. Comment se déroule une chronique ? Quelles sont les difficultés du direct ? Voici ce que nous avons pu constater au sein d’une radio où la simplicité est de mise !

C’est au côté du réalisateur de la matinale 7h-9h que nous avons découvert l’envers du décor de l’émission animée par Dimitri Pavlenko.

Les émissions radio sont guidées par un programme nommé  »conducteur ». Comme son nom l’indique, celui-ci permet de garder le fil conducteur de l’émission et de pouvoir l’animer de manière fluide. Il est repensé à chaque rentrée, au mois de septembre, et le schéma change. Les thématiques abordées restent diversifiées, on retrouve par exemple des chroniques évoquant l’écologie ou des sujets internationaux comme l’actuelle guerre opposant la Russie à l’Ukraine, ainsi que des sujets plus légers. Nous avons par ailleurs pu assister à un entretien avec Sonia Mabrouk.

« En radio, l’essentiel c’est de tout de suite accrocher l’auditeur avec une idée forte », témoigne un réalisateur. Effectivement, un titre accrocheur peut très facilement captiver l’attention d’un potentiel fidèle qui passe désespérément les fréquences radios.

Tout ce travail est au préalable effectué par la rédaction. Le réalisateur, lui, a pour but de rendre le direct plus fluide, plus vivant notamment en construisant le conducteur, vérifiant si le temps limité des chroniques est respecté, en insérant les jingles, des éléments sonores qui vont appuyer les propos énoncés. C’est également lui qui lance les pubs, l’un des rares moyens de rémunération, car écouter la radio est gratuit.

Le direct est le principal enjeu de la radio. Malgré une préparation sérieuse, les aléas du direct sont imprévisibles. Il arrive certaines fois qu’il y ait des imprévus auxquels il faut faire face. En effet, nous avons pu constater un retard du lancement de la matinale. Un retard de quelques secondes seulement, mais qui aura beaucoup d’impact par la suite. Trop accumulé, il peut mener à l’annulation d’un élément du conducteur. Une décision prise durant le direct sans en informer les auditeurs. Un jingle lancé au mauvais moment peut, lui, distraire le chroniqueur. Autant de détails qui ont beaucoup d’importance en réalité, car une émission bien animée est une émission qui crée des auditeurs fidèles.

Europe 1, une baisse d’audience écrasante

En effet, les statistiques d’audience de la radio Europe 1 n’ont cessé de diminuer depuis 2010.  Alors qu’elle était alors sur le podium des radios généralistes les plus écoutées de France, Europe 1 figure à présent à la dernière place.

Le réalisateur nous a donné son ressenti sur cette chute inattendue : « c’était agréable de bosser et de voir que ça plaisait… ». Ce dernier travaille depuis 14 ans pour l’entreprise et a vécu la transition entre la gloire et l’écroulement.

Qu’est-ce qui a provoqué cette baisse ? Le départ Alexandre Bompard y est probablement pour quelque chose. Ou bien est-ce la jeunesse qui écoute de moins en moins la radio ? En effet, celle-ci trouve d’autres moyens de s’informer, notamment via les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux, un adversaire de taille pour les médias ?

THIYAGAPALAN Loyane

Voici le reportage de Mattis CHOQUART sur le sujet.

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