Arthur Tirat : « écrire pour tout le monde, c’est écrire pour personne »

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Journaliste multimédia en charge des sports à La Dépêche du Midi depuis mai 2018, Arthur Tirat raconte son métier, son parcours et nous éclaire sur l’impartialité des journalistes sportifs.

C’est lors du stage en entreprise de quatrième qu’Arthur a découvert sa passion pour le journalisme. Il nous confie avoir développé cette passion aux côtés de « (son) oncle, lui-même journaliste », avec qui il a appris les rudiments du métier avant même d’entrer au lycée. Après plusieurs expériences, dont plus de deux ans au sein de L’Express en tant que journaliste vidéo, il retourne à Toulouse pour officier au service des sports de La Dépêche du Midi.

Pourtant Arthur n’est pas exclusivement formé comme journaliste sportif, cela aurait d’ailleurs été une grosse erreur selon lui. Il se qualifie plutôt de joker. Un joker dont le domaine de prédilection reste le sport, en particulier la couverture de l’actualité des grands clubs de la région (TFC, Stade Toulousain…), mais capable de couvrir n’importe quel sujet. La polyvalence est selon lui essentielle au métier de journaliste, un métier de passionnés.

Journaliste ou fan, il faut faire un choix

De l’aveu d’Arthur, lorsque son club de cœur évolue, il est difficile de rester strictement impartial. « Je préfère toujours voir le TFC gagner », confie-t-il. Pourtant il faut savoir raison garder, et c’est ce qu’il s’efforce de faire, regrettant que certains de ses homologues « bondissent et crient » en tribune de presse lorsque leur équipe prend l’avantage. La rigueur professionnelle d’Arthur l’empêche de se comporter en supporter, même si l’on peut se douter qu’un but de Max-Alain Gradel lui procurera la même ferveur qu’à un fan en gradins.

C’est donc tout logiquement qu’Arthur refuserait une offre venant d’un club professionnel, car selon lui les journalistes officiant dans de telles structures sont davantage des communicants. Il tient à garder son indépendance, à pouvoir poser les fameuses « questions qui fâchent » qui sont bien souvent les préférées du lectorat de La Dépêche.

Parler de tout, avec tout le monde

Arthur aime écrire pour ceux qui aiment le lire. Cela explique son retour à Toulouse, car dans les grands quotidiens nationaux comme L’Express « on écrit pour tout le monde, donc on écrit pour personne », nous dit-il. Son compte Twitter est le symbole de cet échange direct avec les fans. Il y suit – entre autres – les coulisses du mercato du TFC, un sujet pour lequel le grand public n’est pas forcément passionné mais qui intéresse ses quelques 850 followers.

Être journaliste sportif enfin, c’est savoir se diversifier. Arthur n’y voit pas d’inconvénients, puisqu’il a couvert la Coupe du Monde de basket aussi bien que le Tour de France. Sa polyvalence lui a permis de traiter de tels sujets, même si forcément dans ces cas-là « on a pas toujours les entrées ou les contacts ». Arthur aime transmettre sa passion à ses lecteurs fidèles, et on peut sans trop s’avancer dire que ces derniers aiment le lire. Comme dans le sport, l’échange et le partage sont des aspects primordiaux du journalisme sportif.

Groupe 5 ISCPA Toulouse
Léana, Loane, Liselotte, Enzo, Dorian et Jade

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