Radio Classique est un média privé qui met en avant la culture et la musique classique. Mais face à un public vieillissant et à la montée du numérique, la station cherche à renouveler sa partition sans trahir son identité.
Une identité bien affirmée
Radio Classique est née d’une volonté de promouvoir la musique classique et la culture. Elle s’adresse donc à des auditeurs cultivés qui sont pour la plupart des CSP+, urbains et de plus de 50 ans. La grille des programmes repose donc sur trois piliers : l’information, la culture et l’économie. Les matinales traitent de l’actualité sociétale en mettant en avant l’économie. Suivies d’un long temps musical l’après-midi et d’émissions plus culturelles en soirée. Cet équilibre entre exigence intellectuelle et plaisir d’écoute constitue l’ADN de Radio Classique
Un modèle économique à réinventer
Radio Classique existe grâce à un modèle économique typique des radios privées : la publicité et les partenariats sont ses principales sources de revenus. Ils sont donc dans l’obligation de se positionner pour attirer des annonceurs issus de secteurs cohérents avec leur image. La station soigne donc son image. Elle cherche à incarner une forme de raffinement accessible, où la culture, la musique et l’économie se rejoignent avec un lien commun. Comme le dit Frédéric Lalanne, directeur communication et partenariats, il faut « garder notre ADN, pour garder un lien avec leurs auditeurs ». Mais face à la baisse des revenus publicitaires traditionnels, Radio Classique multiplie les initiatives. Elle crée de nouveaux formats digitaux, met en avant le podcast et innove dans ses partenariats. L’objectif est donc clair : diversifier les sources de revenus et moderniser la marque sans rompre avec son ADN.
Un pas vers la modernisation
Depuis plusieurs années, la station fait évoluer sa grille des programmes. Les matinales intègrent désormais de nouvelles chroniques comme « Comment j’ai réussi ? » ou « Esprit libres ». L’objectif est de mêler culture et économie en donnant la parole à des auditeurs de la société civile. En parallèle, Radio Classique investit dans le numérique. Ses podcasts, tout comme sa chronique « Et si on parlait français ? » permettent d’attirer un public plus jeune, qu’ils espèrent fidéliser. Cette présence digitale représente une modernisation essentielle pour la radio.
Le changement dans la continuité
Mais ces changements comportent quelques risques. L’arrivée d’un nouvel animateur, ou la mise en avant de styles musicaux plus contemporains comme avec la musique néoclassique, peuvent surprendre les auditeurs les plus fidèles. Hervé Gattegno, directeur de la rédaction, assume cette prise de risque, convaincu que « l’évolution est nécessaire pour garantir la pérennité du média ». L’objectif n’est donc pas de renier une recette qui fonctionne, mais de créer une communauté autour de valeurs communes : la culture, l’économie et la musique classique.
BUISSON-BOA Hugo, CUVILLIEZ Manon, DEBURE Teri, DELEBECQUE Chloé
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