Léa Masseguin, journaliste pour le quotidien national Libération depuis 2019, revient sur son propre parcours et dresse un portrait sincère d’une profession à la fois complexe mais essentielle.
La vocation journalistique, un choix de passion
Après son Bachelor en journalisme à l’ISCPA, Léa Masseguin poursuit son parcours avec un Master à Sciences Po. Aujourd’hui rédactrice au service international de Libération, depuis 2019, elle se dit “reconnaissante de faire ce métier”. La journaliste aspirait depuis longtemps à travailler en presse écrite et son parcours témoigne de cette véritable vocation.
Responsable du Maghreb au sein de son service, Léa souligne que son poste évolue au rythme de l’actualité. Il lui est ainsi arrivé de couvrir des sujets sur l’Ukraine ou sur Gaza. Mais ce qui lui tient particulièrement à cœur, c’est de mettre en lumière certaines régions d’Afrique qu’elle considère comme essentielles à couvrir dans les médias.
Mais elle estime que les reportages ne sont pas assez présents dans son métier: “Ce qui manque, c’est le terrain”. Elle, qui aime rencontrer des gens et découvrir de nouvelles cultures, passe une grosse partie de son temps en rédaction à Paris. Mais elle reste animée par l’envie d’aller sur le terrain pour mieux raconter le monde.
La réalité professionnelle, un métier exigeant
Avant même leur entrée dans la vie professionnelle, les étudiants en journalisme sont confrontés aux difficultés de ce métier. Les débouchés sont rares, l’emploi souvent peu stable durant plusieurs années, et les risques peuvent être élevés selon la spécificité du poste. L’accès à certains pays ou lieux peut également être interdit.
Cette journaliste témoigne avoir été freinée à certains moments de sa carrière. Son visa pour se rendre en Algérie a été refusé à cinq reprises, des questions personnelles lui ont parfois été posées à l’aéroport, et certaines personnes lui ont interdit d’écrire un article sur un sujet précis. De même, elle a parfois dû se cacher dans des terrasses afin de pouvoir communiquer avec des témoins. Léa Masseguin constate un durcissement de la liberté d’expression qui entraîne une censure généralisée. Elle insiste sur l’importance de prendre en compte les risques de manière constante.
Léa Masseguin nous a fait part de ses défis depuis le début de sa carrière. Ces expériences lui ont permis d’intégrer Libération. Cependant, cela met en évidence la difficulté d’être recruté en CDI dans un média de presse écrite avec un tel parcours.
Groupe 3 : Raphael PERROUX-DAVID, Liam MICHAUD, Maoni COSTENTIN, Naomie DESCHAMPS, Circée VIXÈGE, Margot LEBLANC, Maé BOSSON, Clarisse BÉRERD, Antone GRADEL, Emma HONORE.