J3 – L’Humanité dyonisienne

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Ce mercredi 25 septembre nous sommes allés à la rencontre de l’Humanité, un quotidien national crée par Jean Jaurès il y a plus de 115 ans.

Ce journal fût intimement lié au parti communiste, il était l’outil principal de diffusion de leurs idées. C’est donc sans étonnement que nous découvrions que le siège est situé à Saint-Denis, une des rares grandes villes dirigés par un maire communiste.

Nous arrivons devant deux grands bâtiments; aucun logo de l’humanité n’est visible de l’extérieur, on se demande si l’on est à la bonne adresse. Nous finissons par entrer, nous sommes accueillis par Gregory Marin un journaliste emblématique du journal. Nous l’interrogeons sur l’histoire du journal, ses ambitions futures, ainsi que son état actuel.

Il nous explique rapidement qu’un plan de départ volontaire à eu lieu, et qu’ils sont donc en réel sous effectif. Cette situation est en partie due à la transition papier/numérique, qui fût mal appréhendée par l’Humanité. Leurs ventes papier diminuent mais les abonnements en ligne n’augmentent pas pour autant. La presse papier généraliste souffre déjà beaucoup de la diminution des ventes, alors un journal qui a un coeur de cible plus réduit souffre d’avantage.

Nous faisons le tour des bureaux, tous plus vides les uns que les autres. Au service sport il ne reste plus qu’un seul journaliste. Sur les murs, divers drapeaux, affiches et emblèmes rappellent d’où vient le journal et quelles sont ses attaches : le communisme. La rédaction est relativement petite, le tour est donc terminé rapidement. Nous assistons également à la conférence de rédaction, celle de l’après midi, qui consiste uniquement à critiquer le journal de la veille.

Nous apprenons que l’Humanité n’est pas qu’un quotidien, il y a également l’hebdomadaire « l’Humanité Dimanche ». Le dernier numéro est consacré à la fête de l’Huma, qui a lieu chaque année début septembre. Ce grand évènement à vocation humaniste mettant la mixité à l’honneur, rassemble divers artistes, associations, syndicats, politiques… Par exemple, cette année les visiteurs ont pu passer d’un concert d’Aya Nakamura à une allocution de Dilma Roussef, l’ex-présidente du Brésil.

L’Humanité n’est donc pas mort, même si il a connu des jours meilleurs.

Matteo Pasteau

 

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