EQ15 – So Press : journalisme hors norme

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Non loin de Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, loge le groupe So Press, maison mère de So Foot ou encore Society. Ici, s’y créent magazines, reportages, ou podcasts. Plongée dans cette boîte qui casse les codes.

À l’origine, les copains et le foot

Le groupe So Press, maison mère de nombreux titres en kiosque tels que So Foot, Society, So Good ou encore L’Étiquette, naît tout d’abord d’une idée entre copains. L’histoire de Franck Annese, Guillaume Bonamy et Sylvain Hervé qui, en 2003, ont envie de créer un magazine sur le foot au ton décalé. Ils se lancent et décident de l’appeler So Foot. Un nom qui n’est pas choisi au hasard, car le premier magazine de Franck s’appelait Sofa – il sera vite arrêté par manque de succès – Libération l’appelle alors “Le Garde des “So”. Les années passent et c’est un grand succès que rencontre So Foot. “On avait créé quelque chose de jamais vu, un mensuel sur le Foot avec ce ton-là, ce traitement de l’actualité… C’est hyper novateur” nous raconte Pierre, qui est chez So Foot depuis 2004, d’abord en tant que stagiaire puis maintenant directeur du numérique du groupe, “ici, j’ai fait tous les postes, ou presque”.
En 2010, Franck décide de créer Doolittle, un magazine sur l’enfance. Aujourd’hui, celui-ci est devenu hors-série de Society. Society justement, c’est en 2014 que Franck décide de quitter son poste de rédacteur en chef de So Foot pour se consacrer à la création de Society, un quinzomadaire d’actualité. Le premier numéro est sorti en mars 2015. “En réalité, Society, on avait l’idée dix ans avant sa création” nous confie Joackim, qui est chez So Press depuis la création de So Foot et est aujourd’hui journaliste chez Society.

Aujourd’hui, le groupe So Press n’est plus une petite bande de potes mais plutôt une famille nombreuse. Celui-ci compte un effectif d’une soixantaine de salariés en CDI, auxquels on ajoute les nombreux graphistes en free-lance et journalistes pigistes.
So Press détient aujourd’hui 14 titres en kiosque et 3 sociétés de production.

Casser les codes pour se démarquer

En interne, à So Press, rien n’est fait comme ailleurs. “Ici, il n’y a pas de RH” nous précise Simon, qui est chez So Press depuis 2004, après avoir obtenu son Master de journalisme à Lyon, “tu peux venir chez nous, nous dire que tu veux écrire, et tu te mets dans un coin de la pièce, à toi de faire tes preuves”. Une manière de fonctionner qui présente ses avantages comme ses inconvénients “c’est super car ça nous permet d’avoir des gens qui viennent de partout, par contre parfois on sent que certains sont moins motivés, ils tiennent moins à leur place ici…” Également, intégrer So Press est aussi faire preuve de polyvalence “ici, tout le monde tourne, un moment t’est journaliste chez So Foot, puis 3 mois après tu te retrouves au Brésil pour Society, j’ai même vu des journalistes faire de la compta !” poursuit Simon.
Finalement, qu’est ce qui rassemble tous ces titres entre eux, quelle est la signature So Press ? Simon nous répond : “Notre patron vous répondra les trois H bien sûr (Humain, Humour, Histoire), mais moi je dirais plutôt qu’ici, on écrit ce qu’on veut lire et qu’on ne trouve nul part ailleurs.” “En fait à So Press, on sent quelque chose que les autres journalistes veulent cacher, peut-être par pudeur, c’est qu’on est passionné par nos sujets” ajoute Joackim.

De l’autre côté du bureau, deux jeunes femmes travaillent à la création d’un nouveau podcast. Elles font partie de la société AviSound, société de sound design appartenant à So Press. Sur le bureau d’à côté, Jean-Marie, qui travaille pour la régie publicitaire, essaye de négocier le renouvellement de son contrat avec une marque de bière sans alcool. Et près de l’entrée, Ravier, journaliste pour Society, prépare un reportage sur le vin écossais. “La curiosité, c’est la base de tout” nous glisse-t-il.

 

V.M pour EQ15/ISCPA

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