« A Toulouse, il faut jouer sur la proximité » Marie Zamaroczy, directrice locale de Fun Radio

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Après avoir expérimenté la télévision, la presse écrite, ou encore l’événementiel, Marie Zamaroczy, directrice de l’antenne toulousaine de Fun Radio et RTL2 décrypte pour le tour E-Media les rouages de la radio locale.

Comment s’articule le travail entre les journalistes et les animateurs ?

« Il y a trois services à gérer. Un premier service qui consiste à manager une équipe de journalistes dont un qui s’occupe des ‘informations générales et locales’. Il va parler de ce qui se passe à Toulouse au niveau de la société. Une autre journaliste concentre sont travail sur les bons plans, la venue d’un artiste dans la Ville Rose, ou les questions écologiques. Ils ont énormément de contenus journalistiques. Ils sont très libres, décisionnaires et responsables de ce qu’ils vont dire à l’antenne. Je les mets en relation avec les animateurs, le deuxième service. Eux s’occupent plus de la promotion : ils mettent en avant des musiques, des artistes. En local, c’est 4h d’émission non stop chez RTL et 8h pour FUN radio. Pendant ces 4 à 8h, l’animateur-trice doit donner toutes les couleurs locales pour que les auditeurs-trices qui nous écoutent du matin jusqu’au soir ne s’aperçoivent pas qu’à un moment on rebascule sur du national.

Comment s’organise la régie publicitaire ?

Le troisième service que je dirige, c’est la partie publicitaire. Ce sont des écrans de pub à remplir avec des publicités locales, donc je vais aller prospecter et chercher des clients qui vont signer des campagnes publicitaires et acheter de l’espace.

Je n’ai jamais de budget. Au niveau promotion, je fonctionne avec de l’échange : c’est juste un de nos partenaires qui nous fait don de quelque chose et nous en contrepartie on le valorise avec de la promotion à l’antenne. Notre objectif; c’est de pouvoir absorber des événements pour que vous vous puissiez l’associer à l’image de mes radios.

En ce moment, on est malheureusement privé de tout ce qui va être événementiel. Quand nous n’avons plus d’événements annoncés, il faut trouver d’autres idées. Depuis juin, on est là dessus. C’est intéressant pour nous parce que c’est jouer encore plus sur la proximité, l’antenne nationale a souvent du mal à comprendre et sentir la fibre locale.

En pleine crise sanitaire, quel ton faut-il avoir à l’antenne de Fun Radio ?

« Actuellement et depuis plus de six mois, on tente d’avoir une certaine « légèreté » par rapport au COVID-19 parce qu’on est pas un radio d’information. Il y a un positionnement sur cette radio et c’est un positionnement musical. On va avoir ce coté un peu plus optimiste sans non plus dénigrer l’information. Après les journalistes ne sont pas dans la promotion, par contre chacun ajoute son affinité. J’ai une journaliste qui est très sportive et ça se sent parce qu’elle parle beaucoup de sport ! J’essaye de temporiser. Le journaliste va finir son flash info par quelque chose de positif. C’est mon nerf de la guerre, on est sur des radios musicales donc on reste sur ce schéma de radio musicale. »

Comment développe-t-on l’image d’une radio à Toulouse?

« Première stratégie : je m’affilie complétement à l’image et le positionnement de mes radios.  Je peux être partenaire avec un salon du bâtiment mais est ce que c’est légitime de voir le logo Fun Radio sur ce type d’événement ? Nous sommes énormément demandés pour des événements à Toulouse mais il faut aussi penser à son image parce que notre logo sera affiché. Deuxième stratégie, c’est ma responsabilité au niveau de mon image. Un événement donc je suis partenaire et qui se déroule mal : comment je dois agir? Quel message dois-je délivrer ? C’est très réfléchi. A Toulouse, il faut vraiment jouer sur le sentiment de proximité parce qu’ici, comme à Montpellier ou Marseille, les auditeurs aiment leur ville. Il faut être en affinité avec Toulouse. Après ils ont le sang chaud ! Quand ils ont été déçus, c’est virulent les commentaires qu’on peut avoir. Ca part très vite et c’est explosif ! J’ai mon portable qui va sonner tout de suite ! On a pas du tout ce profil là sur Paris, moins sur Dijon ou sur Lille. C’est noir ou c’est blanc Toulouse ! C’est pour cela que nous jouons sur des mots comme « Capitole » ou « Ville Rose »,  il y a une vraie affection pour cette ville, les auditeurs y sont très attachés. »

Groupe 4 :

Solène-Agathe-Rayan-Fanny

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