ToulEco, média économique occitan créé en 2008, a ouvert en 2012 sa branche écologie. Martin Venzal, Directeur de publication du média, nous explique les enjeux de cette expansion.
- La création de ToulEco Green avait-elle un objectif citoyen, ou répondait-elle à une logique économique ?
Un peu de tout, mais si nous, on ne prend pas le parti de parler de transition écologique, personne ne le fera. C’est un domaine dans lequel il faut être militant aujourd’hui. Et c’est un domaine dont les gens ne réalisent pas l’importance. On a créé ToulEco Green en 2012 alors que la tenue de la COP 21 (conférence sur le changement climatique) à Paris en 2015 venait d’être annoncée. On voulait parler de l’actualité des entreprises qui accompagnent ou qui travaillent sur le réchauffement climatique.
- Avez vous de exemples pour l’illustrer ?
Je faisais l’interview de Christian Gollier, le directeur de Toulouse School of Economy, qui a écrit un livre sur le prix de l’inaction climatique, et il explique qu’aucun parti politique n’a de proposition concrète et sérieuse pour lutter contre le réchauffement climatique, ils en parlent tous mais personne n’a de propositions à faire. Y compris les Écologistes. Cela montre bien qu’il y a un vrai problème sur cette question climatique.
- Et quand vous créez ToulEco Green, avez-vous plus une casquette de journaliste ou de citoyen ?
Est-ce que c’est très différent ? Les deux je pense. On a senti avec la COP 21, qu’il y avait un engouement, on aurait pu arrêter mais on ne l’a pas fait. Depuis, c’est toujours un sujet important. Il faut le porter et ce n’est pas simple. L’écologie est un sujet compliqué à traiter, il n’y a pas beaucoup d’annonceurs qui nous accompagnent, même pour les abonnés, très peu de lecteurs sont prêts à payer pour lire un magazine sur l’écologie.
- Est ce qu’on s’expose à des risques quand on se lance dans l’écologie et le développement durable en tant que journal économique ?
En fait, le problème c’est qu’il ne faut pas non plus qu’on surprenne le lecteur avec des sujets trop décalés. Il faut quand même que ça reste dans la ligne éditoriale que l’on suit depuis la création du média.
Par Mollard Eva , Gallais Emilie, Riou Thomas et Bounhol Gabriel.