Au cours d’une visite dans les locaux du média économique ToulÉco, le cofondateur et directeur de la publication Martin Venzal a pu répondre à des questions concernant son parcours, la création de son média en avril 2008 et le développement de son activité sur internet et en presse écrite.
Vous avez plus d’une décennie d’expériences dans de grands médias (La Dépêche, Midi Libre, le Parisien…), pourquoi avoir décidé de fonder votre propre média spécialisé ?
« J’ai fait tous les médias possibles et imaginables. J’ai travaillé pour Le Parisien, l’Express, Le Point, j’ai aussi travaillé en radio, à RTL. J’ai un peu tout fait, mais une fois que vous avez fait le tour des médias, la chose dont vous avez envie c’est de créer le vôtre. »
Pourquoi avoir privilégié les plateformes numériques dès le lancement de ToulÉco en 2008 ?
« On a d’abord décidé de tester le média web. Mais attention, je vous parle de l’internet de 2008 ! Je crois qu’on avait tout juste Facebook. C’était une autre époque. Les réseaux sociaux n’étaient pas encore envahis par la sphère informationnelle, et le milieu de l’économie était très différent d’aujourd’hui. On a d’abord voulu expérimenter sur le web, car ce n’était pas commun pour un média de se lancer exclusivement sur internet. »
Avez-vous un public précis, ou parvenez-vous à atteindre toutes les populations ?
« Quand vous commencez, vous n’avez pas forcément idée de qui lit vos articles, surtout sur internet. Nous ne sommes parvenus à caractériser notre public qu’au bout de 3 ou 4 ans d’activité. Ce n’est qu’à ce moment là que nous avons pu déterminer et nous rendre compte qu’un lecteur sur deux nous lit sur la plateforme numérique. On s’est aussi rendu compte que la tranche d’âge qu’on atteignait le plus était les 45-55 ans, et que 51 % de notre public est en fait féminin. On aurait pu croire l’inverse étant donné que l’économie est plutôt caractérisé comme un milieu masculin. »
Qu’est ce qui vous a donné envie de vous spécialiser dans le journalisme économique ?
« Par hasard. Fan de foot et de jeux vidéos, j’ai commencé à faire des rubriques de jeux vidéos dans des revues de sport, puis je me suis occupé de la section et des rubriques innovation et start-ups. De fil en aiguille j’ai commencé de plus en plus à parler d’économie dans mes revues. J’ai lancé ToulÉco dans une période où l’économie prenait de plus en plus de place dans le débat politique en France et dans le monde, notamment à cause de la crise des subprimes. »
L’économie étant un secteur extrêmement diversifié et en constante évolution, parvenez-vous à vous adapter en fonction des changements quasi-quotidiens ?
« Nous sommes obligés, en tant que média spécialisé dans l’économie, de constamment s’adapter, que ce soit au niveau des formats ou des sujets. Depuis 2008 et la crise des subprimes, on vit dans une période de « permacrise », ce qui fait que le changement et les mutations sont encore plus rapides et drastiques. »
Groupe 3 – ISCPA Toulouse – Paul – Priscila – Manon – Corentin