Sous la pluie battante ou dans le vacarme des plus grand stade, Margot Dumont garde la même ligne : professionnalisme et sang froid de BeIN Sports à Canal+,elle s’est imposée dans l’univers exigeant du foot, ou chaque mot compte. «Descendre là ou ça se passe , c’est ma fibre »
Depuis plus de quinze ans , la journaliste a bâti sa réputation sur le bord du terrain, de la Ligue 2 aux soirée de ligue des champions .Apres douze années chez BeIN Sports elle rejoint Canal + en 2024 . Un changement d’échelle , l’audience est passée de centaines de milliers à plusieurs millions. « En champions League , tu es sous pression toute l’année. La clé, c’est la concentration et la vérification : tu n’as pas le droit à l’erreur. »
En octobre 2024 , un échange tendu avec l’entraineur Luis Enrique l’a mise à l’épreuve en début de carrière reconnait-elle , elle aurait été déstabilisé « Aujourd’hui, l’expérience fait que je sais préparer mes questions et rebondir. Ma force, c’est de ne pas avoir un ego surdimensionnés. » Prendre du recul, avancer, ne rien personnaliser. « Je l’ai pris avec distance. Sa formulation était maladroite, mais il fallait tourner la page. »
Cette philosophie guide son regard sur l’évolution du métier . L’essor des consultants et des créateurs de contenus ne l’inquiète pas .« Le digital n’est pas une menace, c’est un complément. Mais l’éditorial doit rester aux journalistes : un consultant reste un consultant. »Sur le terrain, dit-elle, il faut savoir hiérarchiser, anticiper un imprévu, tenir l’antenne. « Si une tribune s’effondre ou si un bus est caillassé, le consultant est perdu. Le journaliste doit être celui qui raconte. »
Pour autant, la passion ne s’efface pas derrière la rigueur. Dumont parle encore avec émotion des ambiances vécues : Dortmund et Newcastle à l’étranger, Saint-Étienne en France. Et des joueurs capables de déclencher des frissons. « Yamal, c’est le joueur pour lequel j’amènerais mon fils »,
Aux étudiants qui la questionnent, elle répond sans détour : le journalisme sportif n’est pas une voie vers la fortune. « On ne fait pas ce métier pour l’argent, mais pour la passion du foot et de transmettre. »