À la suite de notre visite à Radio Espace, voici le compte rendu de l’interview avec Alexis André.

Environ 18 millions de Français écoutent des podcasts chaque mois, avez-vous peur que ce format remplace la radio ?
Alexis André nous confie que le podcast n’est pas le seul format qui défit la radio, que les réseaux sociaux, Spotify et Deezer modifient les manières de s’informer, et qu’effectivement « la radio est un média qui est en danger », qui « chute de manière vertigineuse depuis 15 ou 20 ans ». Le podcast, même s’il est très consommé n’a pas un effet de « ras-de-marais », à cause sa chronophagie alors il est vital de relativiser. Le rédacteur nous livre qu’il n’a « pas peur du podcast », qu’il s’agit d’une solution. En revanche, l’avenir peut s’avérer différent « on sent le vent du boulet venir ». « Il faut qu’on trouve des solutions, et il faut les trouver vite ».
Quelles sont les différentes attitudes et qualités attendues chez un stagiaire ?
Dans ce milieu, Alexis attend de la rigueur : là « où notre voix est prise pour argent comptant », dire la vérité, apporter la plus juste des informations est primordial. De plus, iI nous dévoile l’importance de la curiosité : les jeunes ne démarquent plus et il faut chercher à comprendre et apprendre sur tous les sujets, mêmes ceux qui nous passionnent moins, un conseil qui lui avait été donné est de « connaitre le sujet au moins aussi bien que la personne que tu vas interviewer » il faut surpasser les autres par notre curiosité et culture générale. La dernière attente qu’il nous révèle est la passion : dans ce métier, il faut être prêt à tout ; les journées sans « toucher terre, » les journées calmes à la recherche constantes d’informations : aimer sans compter.
Depuis la fin de vos études vous n’avez cessé de gravir les échelons jusqu’à être le directeur de la publication à Lyon Mag, malgré tout vous n’avez jamais quitté la région lyonnaise, quels sont ses atouts pour un journaliste ?
Lyon est une belle ville où effectuer ses études, nous livre notre interlocuteur, c’est un « univers unique en France » avec beaucoup d’enjeux locaux et une diversité de médias plus importante que dans n’importe où en France. Nous disposons d’énormément de magazines locaux, de radios ou de sites internet. D’un point de vue personnel, il nous confie qu’il s’agit de sa ville, là où il s’est construit et qu’il n’y a pas d’intérêt à recommencer ailleurs, grâce à ses évolutions professionnelles il a pu se renouveler à différentes occasions.
Quel est le plus gros défi que vous ayez rencontré dans le journalisme radio ?
A une époque où de moins en moins de personnes possèdent une voiture « premier diffuseur et vecteur de la radio », Alexis nous apprend que le défi principal d’un journaliste est de capter l’attention des auditeurs, de faire revenir l’audimat. Malgré la mise en place par la radio française de DAB+, la numérisation TNT de la radio, il reste compliqué de « faire revenir dans le giron de la radio » les auditeurs.