François Chignac, grand reporter et ex-directeur éditorial d’AfricaNews, a présenté aux étudiants de l’ISCPA les moments forts de sa carrière lors d’une intervention.
Les débuts de François Chignac en « PQR »
Journaliste depuis plus de 30 ans, il a débuté en presse écrite chez Le Progrès en étant chroniqueur judiciaire ainsi que reporter de faits divers. Il a également été correspondant chez Le Parisien pour couvrir les grands procès comme celui des années 1980’, lorsqu’à Perrache (Lyon) « deux vigiles ont battu à mort un SDF ». Avant d’être grand reporter, il a travaillé comme « Deskeur » chez les deux Presses Quotidiennes Régionales.
La création d’AfricaNews
« J’ai eu l’intuition que j’étais fait pour l’audiovisuel » nous confie François Chignac. Pendant 25 ans, il a eu une carrière dans l’audiovisuel en étant grand reporter. En Janvier 2016, à l’initiative de F. Chignac la chaîne AfricaNews voit le jour en version digitale et c’est seulement en Avril 2016 qu’elle commence à être diffusée à la télévision. L’Afrique est un continent avec un contexte socialement et politiquement difficile, peu de journalistes veulent y accéder dont François Chignac. C’est une chaîne « faites par les africains, pour les africains », néanmoins elle est aussi diffusée en Belgique et en Royaume-Uni. AfricaNews touche 38 millions de foyer en Afrique, et rassemble 4 millions de téléspectateurs par jour.
« Je suis très clairvoyant dans les situations complexes »
Pour mieux se préparer à affronter des situations complexes, François Chignac à réaliser plusieurs stages avec des militaires comme les Marines et l’armée française. Grâce à ceci, il a pu participer à des évènements importants tel que la guerre du Mali en 2012, ou encore les émeutes de Soweto suite au décès de Nelson Mandela en 2013. Pour François Chignac est inutile car le but du métier est simplement de rapporter des informations. Cependant, les reportages complexes ne représentent que 5% de sa carrière.
Pour lui, « en tant que journaliste il faut savoir se créer sa propre vague », autrement dit il faut se spécialiser tout en restant ouvert aux autres thématiques.
« J’avais l’intuition que j’étais fait pour l’audiovisuel »
François Chignac, grand reporter, directeur et fondateur de la ligne éditoriale d’Africanews, nous livre ses expériences au cours de sa carrière.
« Comment avez-vous su que vous étiez fait pour l’audiovisuel ? »
En réalité je ne savais pas vraiment que j’étais fait pour ça mais j’ai eu l’intuition que l’audiovisuel était fait pour moi. Si je n’avais pas fait la Presse Quotidienne Régionale pendant neuf ans, je n’aurais pas eu la même aptitude à exercer sur le terrain.
« Vous avez travaillé pour Euronews dans de nombreux pays : qu’est ce qui change dans la manière de couvrir l’actualité selon les régions du Monde ? »
Le journalisme c’est quand même une certaine adaptabilité, on parle souvent de plasticité de l’esprit, il faut s’adapter au terrain où vous êtes tout de suite et rapidement. Si vous voulez faire du Desk vous vous adapterez à votre Desk c’est tout et ce n’est pas grave. Si vous êtes rédacteur en chef d’une Desk ou si vous êtes quelqu’un qui n’avez pas envie de bouger c’est très très bien. Il va falloir des desker.
« Vous avez couvert de nombreux procès, lequel vous a le plus marqué ?»
Pour répondre à cette question, il faut vraiment que je me replonge dans tous ces procès, mais je pense que le plus marquant a été mon premier gros procès qui m’a vraiment stressé. Ça a été le procès qui concernait une affaire qui s’est déroulé à Perrache : dans les années 80, deux vigiles ont battus à mort un sdf de nationalité étrangère, il y avait des journalistes nationaux et ce fut une affaire non seulement importante mais aussi choquante.
« Est-ce que l’après Nelson Mandela ne pourrait pas plonger le pays dans le chaos ? C’est une question que vous vous étiez posé il y a maintenant douze ans lors de la mort de Nelson Mandela, pouvez-vous maintenant y répondre ? »
Oui effectivement et bien le pays va très mal dans tous les domaines et particulièrement économiquement, sans parler des violences envers les immigrés du Zimbabwe.
Groupe 4 : Oscar Pierroz, Tanguy Dubois, Alena Wachsmuth, Noah Baladou, Julie Dumont, Lisa Azralier, Clemence Doitrand, Emilie Pilloix, Maty Ndyae, Zackaria Zeqo
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