Pour notre 6ème jour du Tour E-Media 2025, nous avons reçu François Chignac dans les locaux de l’école. L’ex-directeur d’Africa News a tenu une conférence d’une heure pour évoquer sa carrière, ses missions ou encore les défis qu’il a rencontré . Durant cette conférence différentes questions ont pu être posées, voici le compte rendu de notre interview.

« Durant votre présentation, vous avez dit avoir senti que vous êtes fait pour le journalisme audiovisuel, comment l’avez-vous ressenti ? »
François Chignac a retracé son parcours dans le domaine du journalisme chronologiquement, il a expliqué son passage de la presse écrite, à la presse audiovisuel. Il nous confie alors « je sentais l’intuition d’avoir des aptitudes pour la presse audiovisuelle, d’être bon dans ce milieu ».
« Lorsque vous êtes amené à voyager pour couvrir un évènement ou une crise, pour combien de temps partez-vous, et avez-vous déjà eu peur pour votre vie ? »
L’ex-directeur d’Africa News, nous rapporte les différents déplacements qu’il as du faire pour assurer la couverture de conflits, d’évènements politique, il explique que « ce n’est pas moi qui décide, quand je pars je ne sais pas tout le temps pour combien de temps ». Parfois, la durée va être fixée par son employeur, mais rien n’est définitif il faut s’adapter en cas d’imprévue, « je dis souvent qu’il faut faire preuve d’élasticité du cerveau ». Lors de la guerre au Mali il était prévu de partir pour un mois mais, « au bout de deux semaines j’ai la chaîne qui m’appelle pour me dire de rentrer parce que je coûte trop cher »Pour François Chignac, la clé est de s’adapter au théâtre d’opération dans lequel on se trouve. Malgré les missions souvent dangereuses, il nous confie qu’il aurait aimé partir plus longtemps certaines fois. Notre invité nous explique qu’il évite toutefois de se mettre en danger lui ou le/la caméraman. Il précise « j’ai deux enfants qui m’attendent à la maison, j’ai pas envie qu’il soit malheureux parce que leur père est mort au travail »Néanmoins, c’est cette pression et ce danger qui le rendent performant, « je suis bon dans les situations complexes, je suis mauvais dans les situations calmes » .
« Comment réagissent vos proches et votre famille quand vous annoncés que vous partez ? »
François Chignac raconte que sa famille a toujours compris ses explications, « je n’ai jamais eu de soucis, ils comprenaient mes explications, en tout cas ils ne m’ont jamais dit ne pas comprendre ». Malgré l’éloignement, il vit cela comme « des chances et opportunités dans le monde du journalisme ». Il explique que tout le monde n’est pas fait pour partir couvrir des évènements à l’étranger mais que ce n’est pas un problème, car il existe de nombreux autres postes.
« Vous avez essentiellement voyagé sur le continent Africain, mais également dirigé Africa News, êtes-vous sentis parfois illégitime ? »
Notre invité appuie sur le fait que son travail n’as jamais été remis en cause chez Africa News, même si il y as parfois eu des moments de doutes et de questionnements, « quand tu es le seul blanc qui travaille avec 85 africains, tu peux te demander est ce que c’est normal d’être le directeur ». Malgré son affectation à une chaine panafricaine, Frédéric Chignac a vécu sur place pendant plusieurs années. Il mettait surtout l’accent sur la légitimité ou non d’exercer, « il faut jamais se laisser croire qu’on est pas légitime de travailler dans ceci ou cela , si tu es bon tu le mérites ».
G5-Lyon – Esteban, Marine, Céleste, Isabella, Théa, Edmond, Anna, Lisa-Rose, Victor